Les associations Dourdon et Valoriser les patrimoines militaires (VPM) ont rapidement vu l’intérêt et l’urgence de préserver et remettre en état la parcelle de 300 m linéaires, qui servait de lieu d’entraînement aux garnisons de Landerneau, il y a près d’un siècle.
« Peu de sites de cette importance ont été mis au jour sur le sol national ! », souligne Bernard Goalec, maire de Plouédern. Ce projet multiculturel, également porté par l’association quimpéroise Gwennili, la Maison pour tous de Landerneau et la mairie de Plouédern, est d’autant plus important à un moment où il n’existe plus de témoins vivants de la Première Guerre mondiale.
Reconstitution d’une véritable tranchée
« L’objectif est d’éviter que ces vestiges ne disparaissent et de retrouver le niveau d’origine des tranchées. Il va falloir enlever la végétation parasite et pourquoi pas porter une attention particulière aux petits objets de l’époque qui pourraient être retrouvés ! Par ailleurs, nous avons choisi de laisser une partie des tranchées en l’état, comme témoin archéologique », explique Jean-Yves Besselièvre, président de VPM.
Les jeunes engagés dans le projet ont des motivations variées : les Polonais Klaudia et Kacper veulent donner un sens à leurs vacances et trouvent important de faire partie de l’Histoire ; Anna, de Hünfeld en Allemagne, est venue pour le bain linguistique et faire la connaissance de personnes de différentes cultures ; Alex, Rennaise, trouvait intrigant ce chantier de tranchées, dans un petit coin du Finistère. Leur séjour sera ponctué de visites diverses et de jeux favorisant la découverte interculturelle.
Le travail des jeunes sera complété, dans les mois à venir, par la reconstitution d’une véritable tranchée sur quatre à cinq mètres (sacs de sable, fagots et rondins de bois, etc.). À terme, le site remarquable de Kergoat sera doté de panneaux informatifs pour sensibiliser le public et fera partie d’un circuit de mémoire, créé sur le territoire de Landerneau-Daoulas.